À deux jours de la journée nationale contre les violences faites aux femmes, les associations féministes ont organisé, ce samedi 23 novembre 2024, une série de manifestations. À Paris, le cortège s’est élancé de la Gare du Nord pour se diriger vers la place de la Bastille. Dans la capitale, la préfecture de police a compté 12.500 participants, là où la CGT en a comptabilisé 80.000. Pour faire reculer les violences et les inégalités, une soixantaine d’associations et de syndicats ont proposé, jeudi 21 novembre, un projet de loi-cadre. Un ensemble de mesures chiffré à 2,6 milliards d’euros. « Soit bien plus que les 85 millions proposés dans le budget 2025 », se désole Célia Lévy, membre du collectif #NousToutes à Paris. Source.
Photo 1/18. Electric scooter are set on fire avenue de l’Opera, facing the Paris Opera during a demonstration as part of a national day of strikes and protests, a week after the French government pushed a pensions reform through parliament without a vote, using the article 49.3 of the constitution, in Paris, on March 23, 2023. French unions on March 23 staged a new day of disruption against the president’s pension reform after he defiantly vowed to implement the change, which includes raising the age of retirement from 62 to 64, saying he was prepared to accept unpopularity in the face of sometimes violent protests.
D’innombrables saccages, violences et incendies ont été consta-tés dans toute la France ce jeudi 23 mars 2023 en marge des ma-nifestations contre la réforme des retraites, qui ont rassemblé entre 1,08 million et 3,5 millions de contestataires, selon le minis-tère de l’Intérieur et la CGT. À Paris, les affrontements ont démarré dès le milieu d’après-midi, quelques heures après le début d’un rassemblement d’une cen-taine de milliers de personnes place de la Bastille à Paris, d’après les autorités. Malgré 2 000 contrôles effectués en amont de la manifestation, près de 1 500 éléments radicaux y étaient pré-sents. Les casseurs ont rapidement fait sécession en tête du cortège pacifique, poussés par les forces de l’ordre qui ont souhaité les isoler. Ils ont ensuite semé dans leur sillage, de la place de la République (est de la capitale) aux Grands Boulevards (centre), saccages et dégradations. Des vitrines ont été brisées, dont no-tamment celle d’un restaurant McDonald’s et d’un Burger King. Des façades d’agences bancaires ont aussi été prises pour cibles, des tags ont été peints sur des commerces. Les CRS et gendar-mes mobiles ont répliqué en usant de gaz lacrymogènes et en effectuant des bonds défensifs et des charges. C’est lors de ces manœuvres qu’un fonctionnaire de police a été vu en train de s’é-crouler, puis évacué par ses collègues de terrain, qui l’ont traîné au sol. Les violences ont ensuite franchi un nouveau cap en fin d’après-midi, alors que le «black bloc» atteignait le lieu d’arrivée du cortè-ge, place de l’Opéra. En chantier, l’Opéra Garnier était recouvert d’un immense échafaudage, source d’inquiétude pour les autori-tés, qui craignaient que les casseurs n’y montent pour le désos-ser. Il n’en a rien été : les affrontements ont eu lieu en contrebas, avec de nombreux tirs de mortiers d’artifice et des feux de pou-belles. Un kiosque a été incendié. « Mort au roi, mort à Darmanin », pouvait-on lire sur des vitrines de magasin. Les violences se sont poursuivies dans la soirée, d’abord dans les petites rues du quartier du 9e arrondissement. Des feux de détri-tus ont été allumés, et des flammes ont léché des immeubles d’habitation. Les manifestants se sont ensuite déplacés devant la gare Saint-Lazare, où ils ont érigé un barrage auquel ils ont mis le feu, en travers de la route. Source.
Photo 1/9. A pile of garbage bags have been piling up since waste collectors went on strike against the French government’s proposed pensions reform, in front of the Eiffel tower in Paris on March 17, 2023. France faces another day of strikes on march 17, 2023, over highly contested pension reforms which President appears on the verge of pushing through despite months of protests. As the legislation enters the final stretch in parliament, trade unions are set to make another attempt to pressure the government and lawmakers into rejecting the proposed hike in the retirement age to 64.
C’est un niveau symbolique qui vient d’être franchi ce vendredi 17 mars 2023. La barre des 10 000 tonnes de déchets non ramassés dans les rues de Paris a été atteinte à la mi-journée, selon une es-timation de la mairie, au douzième jour de la grève de ses ébou-eurs contre la réforme des retraites. Un poids équivalent à celui de la tour Eiffel, le plus célèbre monument de la capitale. Dans une note, l’Institut Paris Région rappelle que chaque année, un Francilien produit 476 kg de déchets. Chaque jour, 16 000 tonnes de déchets ménagers sont ainsi générées en Île-de-France, soit 186 kg par seconde. Paris affiche donc actuellement un visage bien loin des clichés véhiculés par Emily in Paris. À la grande surprise des touristes présents dans la capitale. Et la situation se crispe alors que la préfecture de police envisage de réquisitionner des éboueurs pour effectuer des ramassages. Ce jeudi 16 mars, la Ville de Paris a dû transmettre à la Préfecture de Police la liste des 4 000 noms des agents de la propreté alors que jusqu’alors la maire, Anne Hidalgo, n’avait pas donné suite. Laurent Nuñez, le préfet, avait précédemment souligné les ris-ques pour la population concernant la concentration des déchets alimentaires. Il avait demandé « des mesures plus adaptées et fortes, notamment par le recours à la réquisition ». La grève des éboueurs est reconduite jusqu’au lundi 20 mars. Source.
France’s President Emmanuel Macron (C) visits the 59th edition of the Agriculture fair in Paris on February 25, 2023. The 2023 edition of the International Agriculture Fair takes place in Paris from February 25 till March 5, 2023.
Le président de la République inaugurait ce 25 février l’édition 2023 du Salon annuel de l’agriculture. Interpellé par des militants écologistes, accablé par de nombreux reproches et hué par la foule, la journée d’Emmanuel Macron s’est déroulée sous haute tension. Présent pour l’inauguration de l’édition 2023 du Salon de l’agricul-ture, Emmanuel Macron a été interpellé à de multiples reprises sur les sujets qui font l’actualité : réforme des retraites, écologie, précarité énergétique, sécheresse… Le chef d’Etat a dû répondre aux nombreux reproches qui lui ont été adressés. Plusieurs militants ont interpellé le chef de l’État sur la question de l’inaction climatique. L’un d’entre eux, portant un t-shirt floqué de la mention “À quoi tu sers”, a fustigé Emmanuel Macron quant à son rôle dans ce combat contre le dérèglement climatique. Source.
French Force Ouvriere (FO) union general secretary Frederic Souillot (C) reads a press release renewing the strike movements, during a labour unions meeting (intersyndicale) on the fourth day of nationwide rallies organised since the start of the year, against a deeply unpopular pensions overhaul, in Paris, on February 11, 2023. Frederic Souillot is surrounded by by French CGT trade union General Secretary Philippe Martinez (2L), French union Union syndicale Solidaires (SUD) co-general delegates Murielle Guilbert (1L) and Simon Duteil (4L), French Force Ouvriere (FO) union general secretary Frederic Souillot (4R), French Democratic Confederation of Labour (CFDT) union’s general secretary Laurent Berger (5R), Confederal President of the CFE-CGC Francois Hommeril (3R) and French Confederation of Christian Workers (CFTC) union president Cyril Chabanier (2R), France National Union of Autonomous Trade Unions (Union nationale des Syndicats Autonomes – Unsa) Laurent Escure.
À l’aune d’une nouvelle journée de mobilisation partout en France, l’intersyndicale appelle à « mettre la France à l’arrêt » le 7 mars prochain, à l’occasion d’une conférence de presse organisée avant le départ du cortège parisien ce samedi 11 février 2023. Le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, a de nouveau pointé du doigt une « forme de folie démocratique du gouvernement à ignorer ce qui se passe », tandis que son homologue de la CGT Philippe Martinez a souligné que « la balle (était) dans le camp » de l’exécutif. Dans leur communiqué commun, la CGT, la CFDT, Force Ouvrière, FSU ou encore l’UNEF, évoquent un « mouvement social inédit par son ampleur et donc désormais ancré dans le paysage social ». « Le gouvernement, comme les parlementaires, ne peuvent y rester sourds », poursuivent-ils. « Si malgré tout le gouvernement et les parlementaires restaient sourds à la contestation populaire, l’intersyndicale appellerait les travailleurs et les travailleuses, les jeunes et les retraité.e.s à dur-cir le mouvement en mettant la France à l’arrêt dans tous les sec-teurs le 7 mars prochain », écrivent-ils. Des propos relayés par les représentants syndicaux devant la presse, dont Frédéric Souillot, secrétaire général de Force ou-vrière, en fin de matinée. Source.
Hundreds of tractors stand on the Esplanades des Invalides during a demonstration organised by unions including FNSEA (National Federation of Farmers Union), against « obligations » in agriculture, in particular restrictions on the use of pesticides, in Paris, on February 8, 2023. On January 23, the government decided to abandon the authorization of neonicotinoid insecticides for the cultivation of sugar beet, following a decision of the Court of Justice of the European Union.
Ils ne sont pas passés inaperçus. Des milliers d’agriculteurs ont convergé vers la capitale, ce mercredi 8 février 2023 au matin, pour manifester contre les « contraintes » pesant sur leur sec-teur, en particulier les restrictions d’usage des pesticides comme pour la culture de la betterave sucrière. Une partie d’entre eux, près de 500, selon la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles), s’y sont rendus en tracteurs. Le cortège a pris la direction de la Porte de Versailles, dans le sud de Paris, où se tiendra dans moins d’un mois le Salon international de l’agricul-ture, avant de rejoindre l’Esplanade des Invalides. Déclencheur de la mobilisation : la décision du gouvernement, le 23 janvier, de renoncer à délivrer une dérogation permettant de recourir aux insecticides néonicotinoïdes pour la culture de la betterave sucrière, conformément à une décision de la Cour de justice de l’Union européenne (UE) saluée par les ONG environ-nementales. Sans ces molécules toxiques pour les abeilles, les betteraviers craignent des chutes de rendements à cause de la jaunisse transmise par des pucerons. Ils gagent que les industriels devront se fournir à l’étranger pour fabriquer du sucre, de l’alcool ou du bioéthanol, avec des betteraves cultivées sans les « contraintes » françaises et européennes. Les responsables syndicaux ont été reçus dans la matinée par le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau qui les a invités à revenir dès jeudi et a promis une « indemnisation totale » en cas de per-tes liées à la jaunisse, a rapporté à la tribune Franck Sander, qui préside la section de la FNSEA spécialisée dans les betteraves (CGB).
1/9. Demonstrators attend a rally organised in front of the Ministry of Health building by the group « Medecins Pour Demain » (Doctors for Tomorrow) and the CSMF (Confederation of French Doctors’ Unions) as private practitioners ask for a rise in consultation prices in Paris on December 1, 2022. Thousands of private doctors and biologists across the country close their cabinets on December 1 and 2, 2022, notably to ask for higher prices of consultations.
Des milliers de médecins et de biologistes libéraux ont fermé leurs cabinets et leurs laboratoires jeudi 1er et vendredi 2 décembre 2022, les uns pour protester contre le manque de reconnaissan-ce et réclamer des hausses de tarifs, les autres pour s’élever con-tre la ponction portée, par le biais du budget de la « Sécu », à leurs bénéfices. Tous les syndicats de médecins libéraux, en pleine né-gociation conventionnelle avec l’Assurance-maladie, soutiennent le mouvement, avec des nuances dans leur positionnement ; une première depuis 2015. Avec, pour revendication principale, le dou-blement du montant de la consultation – de 25 euros à 50 euros –, le jeune collectif Médecins pour demain, fort de 15 000 mem-bres sur Facebook, a donné l’impulsion. Jeudi soir, on évoquait dans ses rangs plus de 10 000 cabinets fermés – pour 110 000 praticiens libéraux. À Paris, ils se sont donné rendez-vous devant le ministère de la Santé.
1/9. Medical interns and students hold rally near the Pantheon during a day of strike called by several unions to protest against the extension of general doctors studies by one year in geographical areas suffering a lack of medical personnel, in Paris on November 17, 2022.
Réunis à l’appel d’une vaste intersyndicale, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dans l’après-midi du 17 novembre 2022 à Paris, devant le Panthéon, pour protester contre l’ajout d’une quatrième année d’internat en médecine générale, qui doit être effectuée “en priorité dans des zones où la démographie médicale est sous-dense”, selon le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Le gouvernement devrait user de l’article 49.3 de la Constitution devant les députés en début de semaine prochaine sur ce texte.
Photo 1/9. Protesters march from Nation towards Place de la Bastille during a rally against soaring living costs and climate inaction called by French left-wing coalition NUPES (New People’s Ecologic and Social Union) in Paris on October 16, 2022.
Des milliers de personnes ont défilé le dimanche 16 octobre 2022 après-midi à Paris, pour une « marche contre la vie chère et l’inaction climatique » organisée par la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), avec le renfort d’associations et de certaines fédérations syndicales, espérant contribuer à l’ébullition sociale de l’automne. Ils étaient 140 000 manifestants selon les organisateurs, 30 000 selon les forces de l’ordre. Après des semaines de discussions, les principaux syndicats (CGT, FO, FSU…) avaient décidé de ne pas se joindre à la marche politique, par volonté d’indépendance et en raison de liens compliqués avec LFI depuis plusieurs années. Seules certaines fédérations comme la CGT-Commerce et la CGT-Energie Ile-de-France étaient de la partie.
Gérard Larcher, ancien président UMP du Sénat, et Claude Goasguen, maire UMP du 16e arrondissement de Paris ont défilé en tête du cortège de manifestants qui s’étaient mobilisés à Paris le 17 novembre 2012 contre le projet de loi autorisant le « mariage pour tous ».